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Grippe aviaire Efforts "colossaux" nécessaires en Afrique selon l'OIE

Les efforts nécessaires pour éviter une épizootie de grippe aviaire en Afrique, après la détection du virus au Nigeria, "risquent d'être bien supérieurs à ceux qu'on a fournis en Asie du sud-est, et même colossaux", prévient le directeur de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

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En ce qui concerne spécifiquement le Nigeria, Bernard Vallat, patron de l'OIE, estime dans une interview publiée vendredi par le Figaro que "l'alerte a mis beaucoup trop de temps avant d'être lancée, ce qui a facilité la diffusion exponentielle du virus". Depuis l'annonce officielle de la présence du H5N1 au Nigeria, le 8 février, un mois après le prélèvement d'échantillons sur des poulets morts, des dizaines de milliers de volailles sont mortes, ou ont été abattues, incinérées et enterrées, essentiellement dans le nord du pays. "Même si nous n'avons pas encore de preuve définitive, nous privilégions l'hypothèse d'une introduction initiale du virus par les oiseaux migrateurs" dans ce pays, poursuit M. Vallat.

Le patron de l'OIE estime que "si plusieurs régions sont atteintes, ce qui semble être le cas au Nigeria, il faut vacciner l'ensemble des volailles du pays", tout en reconnaissant que c'est "une procédure très coûteuse qui ne pourra se faire sans la mise en oeuvre d'une aide internationale d'urgence". Une centaine de pays donateurs et organisations internationales s'étaient engagés à mobiliser 1,9 milliard de dollars pour lancer une offensive mondiale coordonnée contre la grippe aviaire, le mois dernier à Pékin, alors que le virus ne s'était pas encore déclaré en Afrique.

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